Texte écrit en collaboration avec Julien Bovy, fondateur du magazine d'art "Voxer"
Bruxelles, le 1er mai 2007
Manifeste de l'Art à la Publicité
Voxer mène sa vie intense, vigilante, confiante et plus ou moins mesurée, ne méprisant rien ni personne.
En apportant de la foi, de l’enthousiasme, de l’imagination, de l’opiniâtreté et de la bonne humeur et aussi du courage, car le succès est toujours proportionné aux risques.
Nous pensons que la publicité ne s’adresse pas à la raison raisonnante, mais aux sentiments, aux instincts, aux passions, à la sexualité, à la vanité sociale, à la peur de l’ennui et de la mort.
Quand un couple se rend chez Colruyt, ce n’est pas un savant calcul ou un froid syllogisme qui lui fait choisir sa marque de café ou de savon : c’est un calembour, une ritournelle, une image
familière ressurgie de leur subconscient.
La publicité est affective, mythique, passionnelle ou elle n’est rien.
Contre une publicité abusive
Les spécificités de Voxer restent sa cohérence et son homogénéité. La publicité ne peut y être considérée comme un sacrifice rédactionnel ou une agression visuelle. Chaque partenaire trouve dans
Voxer un contexte riche où inscrire des campagnes perçues par les lecteurs comme plus informatives et artistiques qu’envahissantes. La publicité peut-être la meilleure ou la pire des choses.
Voxer veille à ce qu’elle ne devienne pas odieuse et inefficace. Dans la vie, dans la nature, rien ne va de plus en plus fort. Un bruit assourdissant n’est pas entendu. Une lumière aveuglante
n’est pas vue. Une vodka Red Bull de trop et l’euphorie tourne court. L’annonceur qui croit que son nom n’est jamais écrit assez gros, ni gueulé assez fort ; l’exploitant qui vend la publicité au
mètre et qui, s’il le pouvait, en couvrirait les boules de l’Atomium. L’homme possède une merveilleuse faculté d’adaptation : il peut vivre dans la jungle, sur la banquise, dans un call-center,
il peut vivre aussi au milieu d’une publicité envahissante et agressive : il cesse simplement de la voir et de l’entendre.
Si nous ne somme plus à l’âge de pierre, c’est parce que, à chaque génération, des hommes plus intelligents et plus courageux ont cherché à améliorer les choses, à trouver des solutions
nouvelles.
L’opinion publique à la consistance d’un nuage. Le moindre souffle suffit à la faire changer de forme et de direction.
Pratiquement, il faut bien le dire, 50% de la publicité est de l’argent perdu parce que trop souvent l’annonceur y parle de ce qui l’intéresse lui-même. C’est narcisse devant son miroir.
Alors ? Il n’y a pas de recette pour faire de la bonne publicité, pas plus que pour peindre un bon tableau ou écrire un bon livre.
Le teasing peut en être un bon ingrédient.
Il y faut cet improbable qui s’appelle le talent. Il faut faire sortir les gens d’eux-mêmes, de leur inertie, de leur routine, de leur étroit égoïsme.
Il faut éveiller en eux ces sentiments de luxe, ces émotions de rechange que sont la curiosité, la surprise, le romanesque.
Il faut leur montrer du doigt le merveilleux quotidien qui les entoure et qu’ils n’ont jamais remarqué.
« Ils n’ont pas les yeux en face des trous », dit l’expression populaire. L’art de la publicité dans Voxer, c’est de leur mettre les trous en face des yeux.
L’art de la publicité dans Voxer
Si l’on comprend que le profond désir qui anime les fondateurs du magazine Voxer est d’être un magazine populaire au sens premier du terme, on comprendra aisément que leur préoccupation actuelle
est de rester un magazine gratuit. Donc d’exister grâce à l’argent d’annonceurs qui par ce biais seront considérés comme mécène ou parrains tout en gardant leurs objectifs légitimes de
rentabilité.
Fort de son esprit créatif, l’équipe du Voxer à imaginé et a mis en place une nouvelle stratégie de marketing. Nous présageons que cette stratégie est l’amorce d’une nouvelle ère du monde
publicitaire. Nous présageons être les précurseurs de cette nouvelle vague de publicité efficace.
Voxer propose une autre forme de partenariat/collaboration entre les marques et le magazine reconnu aujourd’hui comme observatoire de tendances et prescripteur.
Une nouvelle forme de collaboration a été réfléchie dans le respect du souci :
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D'un lectorat qui ne souhaite plus être importuné par les visuels publicitaires habituels et généralement envahissants et pauvres en matière
d’esthétique.
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Des artistes qui sollicitent un support d’expression de qualité, exclusif et sélectif.
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Du Voxer qui tient à honorer ses convictions philosophiques et philanthropiques.
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De la marque qui gardera comme préoccupation majeure de vendre son produit.
Le principe de base de cette nouvelle stratégie consiste
à montrer une publicité esthétique, discrète et intelligente
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Esthétique : en partenariat avec des artistes du collectif Voxer.
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Discrète : une publicité diluée, suggérée, une publicité évoquée, une publicité clin d’œil, une publicité cachée ou déguisée.
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Donc intelligente : car ingérée par le subconscient, accepté car non imposée de manière envahissante et intrusive, car amusante et ludique, car
nouvelle.
La conséquence de l’application de ces principes de base est l’entente harmonieuse et solidaire des différents intervenants, c’est à dire entre Voxer (pour les artistes), la marque et le
lectorat.
Cette stratégie repose sur une formule mathématique basique qui dit ceci :
Si A=B et que B=C alors A=C
Ou
Si les lecteurs aiment l’esprit du Voxer et que les marques aiment l’esprit du Voxer, alors les lecteurs aimeront les marques partenaires du Voxer.
